La hausse du prix du carburant et les événements géopolitiques de la région (Printemps arabes, attentat de Marrakech) pèsent lourd sur la situation financière de la compagnie marocaine qui a annoncé perdre 20 millions de dirhams (1,773 millions d’euros) par semaine. Une situation qui l’a poussé à reporter ses négociations salariales au début de l’année prochaine. L’année 2011 s’annonce plus que difficile pour Royal Air Maroc (RAM). Dans un communiqué de presse publié en début de semaine, sa direction avouait qu’elle perd actuellement « 20 millions de dirhams par semaine » (près de 2 millions d'euros) et qu’elle connaitra pour la première fois de son histoire des "pertes annuelles importantes qui menacent ses fondamentaux". Ses pertes importantes s’expliquent bien sûr par la hausse du prix du carburant « 115 dollars US contre 81 dollars budgétisé ». Mais la situation géopolitique de la région pèse aussi très lourd. Les effets boule de neige de l’attentat de Marrakech fin avril et les secousses politiques qui parcourent tous les pays de la région ont fait, selon des voyagistes marocains, changer d’avis les touristes sur les destinations qu’ils fréquentent traditionnellement. Résultat : une baisse du trafic de 11%  en mai et une prévision de moins 10 % pour juin 2011. Née en juin 1957 de la fusion d’Air Atlas et d’Air Maroc, la RAM est devenue en 2011, selon son P-DG, la première compagnie de transport au niveau du Maghreb et occupe la deuxième place en Afrique derrière la South African Airways (SAA). En 2010, l’activité de la compagnie avait enregistré une hausse de 11% pour le transport des voyageurs.