La compagnie aérienne low cost Ryanair, spécialiste du billet avion pas cher, a annoncé des résultats trimestriels mitigés, avec une hausse sensible du nombre de passagers transportés mais également des bénéfices nets inférieurs aux attentes à cause de la hausse du pétrole. Avec 21,3 millions de passagers transportés entre avril et juin 2011, la compagnie à bas coûts irlandaise reste largement en tête des classements européens, même si son PDG Michael O'Leary a souligné que la hausse de 18% était trompeuse puisque l'année 2010 avait été marquée par la fermeture "pas nécessaire" de l'espace aérien pour cause de nuage de cendres crachées par le volcan islandais Eyjafjöll. Il s'est en revanche félicité de la hausse de ses profits par rapport au premier trimestre 2011, même si les marchés ont été déçus - 139 millions d'euros au lieu de 151 escomptés, la hausse des cours du pétrole étant passée par là. Le chiffre d'affaire correspond lui aux prévisions à 1,16 milliards, soit une hausse de 29% par rapport à la même période l'année dernière. Et comme sa rivale easyJet la semaine dernière, Ryanair a rapporté une hausse de 22% des recettes annexes, celles payées directement par les passagers pour l'enregistrement de bagages en soute ou la restauration à bord. Les trois prochains mois devraient la voir augmenter ses tarifs de 12% en moyenne, histoire de préparer financièrement un hiver qui s'annonce douloureux. Rappelons que Ryanair a déjà annoncé une baisse de 4% de la demande cet hiver, et annoncé la mise au garage de deux fois plus d'avions que l'année dernière. Enfin en marge de ses résultats, la low cost a déclaré être déçue de la décision de Boeing, qui a suivi l'exemple d'Airbus et annoncé une version remotorisée de son monocouloir fétiche le 737, plutôt que de se lancer dans la construction d'un appareil entièrement neuf.