Une semaine après l'accident d'un avion charter qui a coûté la vie à 44 personnes en Russie, l'Agence fédérale des transports aériens (Rosaviatsia) a annoncé que 30 compagnies russes jugées peu sûres risquent de perdre leur licence. Dans le même temps, Ural Airlines, l’un des principaux transporteurs aériens du pays, a été distingué pour sa sécurité. Comme l’avait promis Dmitri Medvedev au lendemain du crash du Yak-42 qui transportait l’équipe de hockey du Lokomotiv Yaroslav, l’aviation civile russe devrait voir disparaître dans les jours à venir plusieurs petites compagnies, dont la flotte est obsolète et la maintenance déficiente. Le président russe a donné jusqu’au 15 novembre à son gouvernement pour qu'il prépare les mesures nécessaires afin de « mettre fin aux opérations de compagnies aériennes incapables d'assurer la sécurité des vols ». Au moins 3 compagnies sont donc sur le point de perdre leur licence et 27 autres devraient connaître le même sort, selon Rosaviatsia. Et une autre série de propositions sera soumise à l'approbation des députés en décembre, prévoyant une augmentation des pénalités pour toute violation des normes de sécurité et autorisant l'inspection des appareils jugés dangereux sans injonction de la justice. Moscou espère ainsi mettre un terme à la série noire des crashs dont est victime son aviation civile. Entre 2001 et 2009, près de 700 passagers sont décédés dans un crash aérien en Russie, un triste record mettant ce pays au même niveau que la République démocratique du Congo (RDC). A noter que, hasard du calendrier, Ural Airlines, l’une des dix principales compagnies russes sur 130, a été récompensée le 12 septembre par prix national pour « la stabilité et la sécurité de (ses) vols, le nombre croissant de passagers et la dynamique positive de (son) développement ». Créée en 1993, elle opère une flotte composée de 18 Airbus de la famille des A320, âgés en moyenne de 12,8 ans.