Alors que les nouvelles mesures antibruit présentées par la ministre de l’Ecologie seront mises en place à partir de jeudi aux abords des aéroports parisiens, les associations des riverains doutent de l’efficacité de ce plan. Selon elles, il permettrait de diminuer un peu les nuisances sonores dues aux avions, mais occasionnerait une plus grande pollution atmosphérique. Faire baisser de 3 décibels le bruit perçu par les riverains des aéroports de Roissy CDG et Orly, tout en augmentant la consommation de kérosène des avions : tel sera le résultat du nouveau plan antibruit mis en place dans les deux aéroports parisiens à partir du 17 novembre, selon les associations de riverains. En effet, les principales mesures pour réduire le bruit aux abords de Roissy et Orly consistent principalement à relever de 300 mètres l’altitude au moment d’amorcer l’atterrissage et à modifier les trajectoires le soir à Roissy. Or le relèvement de l’altitude aura pour conséquence  un allongement des trajectoires des avions d’environ 20 kilomètres, donc une augmentation de leur consommation de kérosène et de leur rejet de CO2. De plus, les associations remettent en cause les bienfaits de ces mesures estimés par la ministre de l’Ecologie la semaine dernière : une réduction de 50% du niveau sonore dû aux avions et une baisse de 60% du nombre de personnes exposées à plus de 65 décibels à chaque mouvement aérien. En réalité, la diminution du bruit ne serait que de 3 décibels (un niveau imperceptible pour les oreilles humaines) et d'autres populations plus éloignées, qui étaient hors de portée du bruit, se retrouveront maintenant exposées. Heureusement, que le plan prévoit aussi que les dépenses d’insonorisation seront prises en charge à 100 % pour les logements situés autour des aérodromes jusqu’au 31 décembre 2013.