La compagnie aérienne hongroise a annoncé lundi qu'elle n'avait plus la trésorerie nécessaire pour poursuivre ses activités. Quelques heures auparavant, le gouvernement, son actionnaire principal, en avait fait un actif stratégique, ce qui l’empêche de faire faillite. Malev volera-t-elle encore d’ici quelque mois ? Rien n’est moins sûr. En effet, son PDG a déclaré lundi 30 janvier, que son financement n’est plus possible, et ce malgré les aides de l’Etat perçues jusqu’en décembre dernier. Et ce dernier ne peut plus lui venir en aide et renflouer ses caisses. Suite à une plainte de WizzAir, la Commission Européenne a exigé il y a trois semaines le remboursement de plus de 200 millions d'euros d'aides d'Etat jugées illégales et reçues par Malev entre 2007 et 2010. Les sommes en jeu représentent l'équivalent d'un an de chiffre d'affaires pour la compagnie. La direction est chargée d'élaborer d'ici la fin de la semaine un plan de gestion de la trésorerie. Malev, qui génère 40% du chiffre d'affaires de l'aéroport international de Budapest, a précisé avoir conclu un accord avec le loueur d'avions américain ILFC pour poursuivre la location de sa flotte de 22 appareils. La compagnie de l’alliance Oneworld, aux côtés d’American AirlinesFinnair, Japan Airlines ou encore Royal Jordanian, opère vers 50 villes dans 34 pays, principalement en Europe ainsi que vers le Moyen Orient et l’Asie. Outre ses partenaires d’alliance, elle partage ses codes avec Aeroflot, AirBaltic, Air Berlin, Air France, Alitalia, Bulgaria Air, Carpatair, CSA Czech Airlines, Etihad Airways, Hainan Airlines, Moldavian Airlines, Rossiya Airlines et Syrian Air.