Le deuxième jour de grève des employés du transport aérien français devrait aggraver la situation dans les aéroports de l'hexagone, Air France ayant en particulier annoncé que seule la moitié des vols long-courriers seraient opérés. Avec "entre 50% et 60% de pilotes grévistes" à la compagnie nationale, selon le syndicat SNPL, le taux d'annulation va augmenter à partir de ce 7 février 2012, car "d'abord il y a un effet d'entraînement et ensuite, parce que le réservoir de personnel sollicité par les compagnies pour remplacer les grévistes s'amenuise." Une prévision qui se vérifie chez Air France, où l'on espère assurer 70% des vols courts et seulement la moitié des long-courriers, sans compter les "annulations à chaud" qui ont touché environ 20% de ses vols lundi. A l'aéroport de Paris – Charles de Gaulle, au moins 78 départs de vols Air France étaient affichés comme annulés ce mardi à l'aube, principalement vers la province et l'Europe mais aussi vers Beyrouth, Mumbai, Niamey, Houston, Atlanta, Séoul, Abou Dhabi, New York, Alger, Moscou ou Singapour. A Orly, une quarantaine de départs étaient supprimés dont celui vers Fort-de-France. Marseille – Provence affichait 26 départs supprimés par Air France vers Paris et la province et autant d'arrivées, Toulouse – Blagnac treize annulations, et Lyon – Saint Exupéry six départs et six arrivées. Vingt-cinq vols de la compagnie nationale étaient supprimés  Bordeaux – Mérignac, onze à Nice mardi, dix à Montpellier (uniquement vers et depuis la capitale), quatre à Nantes et deux à Lille. La low cost easyJet de son côté annonce avoir pu assurer plus de 95% de son programme de vol lundi, et s'attend à un impact du même ordre aujourd'hui – tout en recommandant aux passagers de vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l'aéroport. Rappelons que l'appel à la grève du 6 au 9 février a été suivi par le principal syndicat de pilotes, le SNPL, les syndicats de personnel de cabine Unac, SNPNC et Unsa, ainsi que les fédérations FO, CFDT, Unsa et CGT de l'aérien (agents en escale, avitailleurs, bagagistes, etc.), pour protester contre le projet de loi encadrant le droit de grève dans leur secteur.