Le gouvernement russe étudie la possibilité d’ouvrir ses lignes intérieures aux compagnies aériennes low cost étrangères afin de développer la concurrence, Ryanair s’étant déjà déclarée intéressée. L’annonce faite la semaine dernière par les autorités russes de la concurrence fait état de « discussions très actives » sur un plan permettant aux spécialistes étrangères du vol pas cher de lancer des vols sur le réseau domestique de Russie, mais aussi d’encourager financièrement la création de low cost dans le pays. Il s’agirait de renforcer la concurrence dans le transport aérien et faire baisser le prix du billet d’avion, selon le dirigeant du service anti-monopole de l’état Igor Artemyev, qui cite comme autres pistes des mesures pour la fourniture du carburant et les taxes d’aéroport. Les deux seules tentatives low cost russes à ce jour, Avianova et SkyExpress, ont déjà disparu. Les aéroports du pays accueillent déjà des vols de Vueling, Air Arabia, airBaltic, Norwegian Air Shuttle, Pegasus Airlines, Germanwings ou Flydubai entre autres, mais aucun des deux géantes européennes, easyJet et Ryanair. Cette dernière a été la plus prompte à réagir, son PDG Michael O’Leary annonçant avoir entamé des discussions préliminaires avec plusieurs aéroports de Russie – discussions qui n’en sont qu’à un stade exploratoire, la « compétition pour accueillir Ryanair étant féroce » selon un porte-parole qui annonce des entretiens similaires avec une cinquantaine d’aéroports. Quant à easyJet, elle cherche depuis août dernier à récupérer la route entre Londres – Gatwick et Moscou – Sheremetyevo, abandonnée par BMI mais également convoitée par British Airways et Virgin Atlantic.