La filiale de Lufthansa ne demandera plus d’argent à sa maison mère, selon son PDG depuis aujourd’hui novembre 2011. Cette compagnie était menacée de démantèlement par Lufthansa si elle ne parvenait pas à redresser sérieusement ses comptes. Le PDG d’Austrian n’osera plus demander le moindre argent à sa maison mère, selon une information du quotidien Salzburger Nachrichten. La compagnie aérienne autrichienne, qui a été rachetée par Lufthansa en 2009, déficitaire, s’est depuis restructurée malgré une baisse de la demande, une hausse de la concurrence face aux Air Berlin, eastJet, Ryanair, Wizz Air… sa cure d’austérité devant se terminer en 2014. Elle a engrangé 6 petits millions de bénéfice sur les neuf premiers mois de l’année, mais devrait malgré tout enregistrer une perte sur l’année en raison d’une demande hivernale faible. « Nous avons stabilisé Austrian, mais sa restructuration n’est pas encore achevée », a avoué son PDG, qui souhaite démontrer que les mesures prises la ramènera vers la rentabilité. Sa maison mère avait promis 1,5 milliard d’euros par an d’ici fin 2014 grâce à un programme de restructuration à grande échelle, qui passait par un démantèlement partiel –Austrian Airlines étant alors en première ligne si elle ne parvenait pas à renouer avec les bénéfices- et une reconstruction  du groupe, notamment via son autre filiale (low cost) Germanwings refondue dans une nouvelle structure et offre tarifaire court et moyen-courrier. Austrian a enregistré une perte opérationnelle de 62 millions d'euros en 2011 ( -66 millions d'euros en 2010). En échange d'une injection d'argent frais, Lufthansa l’a poussée à mettre en place un plan de restructuration qui devait lui permettre de réaliser 220 millions d'euros d'économies. Depuis le 1er juillet 20112, tous ses vols sont opérés une autre filiale régionale Tyrolean Airlines sous la marque Austrian, mais avec des contrats de travail de ses pilotes (d'Austrian Airlines) qui ont pâti  d'une importante baisse de salaire. Austrian qui cherche à éliminer les surcoûts de maintenance sur sa flotte moyen-courrier en l'homogénéisant, doit troquer progressivement d’ici l’été 2013, ses B737 contre des A320. Elle possède des accords de partage de codes avec de nombreuses compagnies parmi lesquelles Air France, AirBaltic, Air Astana, Air India, JAT Airways, TAROM ou Ukraine International Airlines.