La compagnie aérienne Qatar Airways exige 600 millions de dollars de compensation à un consortium germano-qatari pour l’année de retard prise par le nouvel aéroport international de Doha (NDIA). L’annonce de poursuites judiciaires faite le 29 décembre 2012 par la compagnie qatarie porte sur la construction de la nouvelle plateforme, dont l’inauguration prévue ce mois-ci a été reportée au deuxième trimestre 2013. Qatar Airways met en cause Lindner Depa Interiors (LDI), qui n’aurait pas terminé dans les délais impartis 19 salons d’aéroport. « Nous sommes très désappointés par la mauvaise performance de LDI », déclare le PDG de Qatar Airways, qui juge que ce délai « a causé à la compagnie d’énormes pertes financières, et a eu un impact sur ses plans d’expansion y compris la livraison de nouveaux appareils et l’ouverture de nouvelles routes au rythme désiré ». LDI, une coentreprise entre l’allemand Lindner Group et Depa basé aux Emirats Arabes Unis, a répliqué avec le même désappointement à ces « allégations », expliquant à Arabian Business qu’elle n’avait jamais eu à faire avec Qatar Airways et n’avait pas reçu de réclamation légale. « LDI a été privé d’un accès total au site du projet pendant les neuf premiers mois (sur 16 prévus), et le gestionnaire NDIA a refusé de payer des frais d’accélération recommandés par ses propres consultants », explique LDI, qui n’a du coup « pas pu commencer les travaux comme prévu » - et va consulter ses avocats pour déterminer les rétorsions juridiques à prendre. Le nouvel aéroport de Doha coûtera environ 15,5 milliards de dollars, et doit pouvoir accueillir 28 millions de passagers par an – contre 20 aujourd’hui, une capacité déjà atteinte (à plus de 80% par la seule Qatar Airways). De futures phases d’extension lui permettront de gérer d’ici 2018 50 millions de voyageurs chaque année. Il sera géré par la compagnie qatarie. Qatar Airways opère une flotte de 116 appareils vers 122 destinations, et envisage de dépasser les 170 avions et autant de destinations d’ici 2015.