La compagnie aérienne Emirates Airlines voudrait bien acquérir 30 Airbus A380 supplémentaires afin d’étendre son réseau, mais se trouve confrontée « aux limites de l’espace aérien des Emirats Arabes Unis et à celles imposées par les couvre-feux dans les aéroports de destination ». Déjà première opératrice au monde du superjumbo avec 31 livrés sur les 90 commandés, la compagnie basée à Dubaï n’en est pas à sa première annonce du genre. Son PDG Tim Clark avait parlé de quarante exemplaires de plus en septembre dernier, et déjà de trente quelques mois plus tôt. « Nous savons ce que nous voulons faire, nous savons où nous pourrions placer plus de 90 A380 aujourd’hui », a-t-il expliqué le 7 janvier 2013 dans Business Week, « la seule question est de savoir si nous pouvons les caser ». Emirates Airlines aimerait bien poser l’A380 à Houston, Los Angeles ou San Francisco par exemple (il dessert déjà New York deux fois par jour). Mais pour l’instant, elle n’a pas accès à des créneaux d’atterrissage aux horaires recherchés dans les aéroports qu’elle dessert, et fait face à l’encombrement du ciel émirati (qui accueille également Etihad Airways et la low cost Flydubai entre autres). Le PDG envisage par ailleurs de restreindre la quantité d’eau embarquée pour les douches de Première, qui n’en utilisent que 60% - la réduction des réservoirs pourrait faire gagner « jusqu’à 4 tonnes » au poids total de l’appareil, précise-t-il, ce qui permettrait au superjumbo d’atteindre des destinations jusque là inaccessibles. Rappelons qu’Emirates Airlines a configuré ses A380 pour accueillir 489 ou 517 passagers selon les destinations, dont 14 en Première et 76 en classe Affaires. Elle vient d’inaugurer le Hall A de son nouveau terminal à l’aéroport de Dubaï, entièrement dédié aux superjumbos qui pourront y stationner vingt à la fois (quatre aujourd’hui). Il permettra en outre de porter la capacité de l’aéroport à 75 millions de passagers par an.