Le groupe Lufthansa a annoncé dans son communiqué du 2 mai ses résultats pour le premier trimestre 2013 : des pertes à hauteur de 359 millions d’euros. Mais ces résultats traditionnellement en perte sur une période de basse saison n’obèrent pas ses objectifs de bénéfices sur l’année 2013. Le groupe Lufthansa a enregistré une perte opérationnelle de 359 millions d’euros de début janvier à fin mars sur un chiffre d’affaire stable de 6,6 milliard d’euros, une perte nette de 459 millions d’euros (en hausse de 15 % par rapport à la même période un an plus tôt). Le taux de remplissage est de 75,5 %. Les raisons de ces pertes à la hausse sont à aller chercher dans les coûts de restructuration qui pèsent 64 millions d’euros ainsi qu’à la grève massive du 21 mars chez Lufthansa qui l’a vu annuler la quasi-totalité des vols. Le groupe a aussi dépensé 657 millions d’euros pour la modernisation ou la maintenance de sa flotte. Du côté de sa filiale Swiss, la perte opérationnelle sur ce même premier trimestre s’élève à 16 millions d’euros, soit sept fois plus qu’un an plus tôt, pourtant avec un chiffre d’affaire en hausse de 2 % (à 1,2 milliard d’euros pour 3,61 millions de passagers transportés) en raison de factures carburants qui ont augmenté de façon « disproportionnée ». Austrian Airlines, l’autre filiale du groupe, a perdu 56 millions d’euros, mais c’est une perte diminuée de 11 millions par rapport à la même période un an plus tôt. Malgré cela, le groupe prévoit de larges bénéfices cette année avec des trimestres de plus haute saison. Ils devraient même être supérieurs à ceux de 2012, certaines sources avançant le chiffre d’un milliard d’euros, ce qui serait la meilleure performance d’une compagnie européenne. Rappelons que Lufthansa vient de signer la paix sociale avec le syndicat Verdi et 33 000 de ses employés qui se verront accorder des augmentations dans une fourchette comprise entre 3 et 5,2 %. Elle devra malgré tout continuer à négocier les semaines prochaines avec le syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit qui menace d'une grève pour la mi-mai.