La compagnie aérienne éthiopienne a annoncé son intention de poursuivre ses opérations en Dreamliner malgré un départ d'incendie sur l'un de ses 787 au sol à Londres Heathrow. Les enquêteurs stipulent également qu'il "n'y a aucun lien d'une causalité directe" en relation avec les fameuses batteries au ion-lithium. « Les Dreamliners d'Ethiopia continueront à voler », a déclaré Hailu Teklehaimanot, porte-parole de la compagnie, au lendemain de l’incendie à bord d’un de ses 787. « L'incident à Heathrow n'est pas considéré comme un incident de vol puisqu'il est survenu au moment où l'appareil se trouvait au sol depuis huit heures », s’est-il justifié. Si on ne connaît pas à ce jour les causes exactes de l’incendie, l’enquête étant toujours en cours, un premier rapport du Air Accidents Investigation Branch (AAIB) indique qu'il "n'existe aucune preuve d'un lien de causalité directe" entre les batteries au ion-lithium, sources de multiples précédents déboires chez ce type d'appareil, et cet incident à Heathrow. Vendredi 12 juillet, l’incendie à bord du 787 vide de tout passager avait entraîné la fermeture de l’aéroport d’Heathrow pendant 90 minutes, entraînant la suppression de 44 vols sur le premier aéroport européen en terme de trafic. Selon le bureau britannique chargé d'enquêter, "l'appareil est actuellement dans un hangar de Londres Heathrow. Il y a eu des dommages dues à la chaleur dans la partie supérieure du fuselage arrière, une partie complexe de l'avion ; et l'enquête initiale est susceptible de prendre plusieurs jours." Les petites avaries sur 787 se sont succédé ces dernières semaines, celui avec incendie (même au sol) restant le plus préoccupant. Vendredi dernier, un Dreamliner de la compagnie britannique Thomson Airways à destination de la Floride a dû rebrousser chemin « par mesure de précaution » à Manchester suite à un « problème technique mineur ». Les trois Dreamliners de Thomson Airways ont été inspectés. Ils ont repris normalement leur service après ces tests. L’image de Boeing en prend un coup suite au départ de feu sur le Dreamliner d’Ethiopian, son action plongeant de 4,7 % vendredi à la clôture de Wall Street.