La compagnie aérienne low cost Ryanair se prépare à augmenter de 50% sur dix ans son trafic à l’aéroport de Londres – Stansted, et continue d’évoquer l’ouverture de lignes vers l’Amérique du nord. Alors qu’elle y a transporté 13,2 millions de passagers l’année dernière, la spécialiste irlandaise du vol pas cher veut porter ce chiffre à plus de 20 millions dans la base londonienne suite à l’accord passé avec le propriétaire Manchester Airport Group. Ce dernier a en effet accepté de réduire l’augmentation prévue de 6% des taxes d’aéroport, qui avait été décidée par l’ancien gestionnaire BAA avant la vente pour quelques 2,4 milliards de dollars de la plateforme en février dernier. Selon le PDG Michael O’Leary, qui avait menacé de réduire son offre à Stansted de 9% après la vente, le geste « agressif et dramatique » de MAG va permettre une hausse de l’offre qui représentera un quart de son expansion globale d’ici 2019. Ryanair prévoit déjà pour l’année prochaine un trafic de 14,5 millions de passagers, avec entre autres l’ouverture de quatre nouvelles liaisons vers Bordeaux, Rabat, Lisbonne et Dortmund (120 routes au total pendant la saison estivale) et le passage de 37 à 43 Boeing 737-800 basés sur place. D’ici 2019, elle devrait en outre engendre la création de 7000 emplois. MAG avait signé un accord similaire avec easyJet, qui a promis de doubler sa capacité en cinq ans à 6 millions de passagers. Les deux low cost pourraient ainsi ramener Stansted à son record de trafic de 23,8 millions de passagers, atteint en 2007 – avant sept année consécutives de baisse (17,5 millions en 2012). . L’aéroport londonien, qui investit 95,5 millions d’euros dans la rénovation du terminal, accueille également des vols de 14 autres compagnies parmi lesquelles Air Berlin, Austrian Airlines ou les low cost Pegasus Airlines et Germanwings. O’Leary est également revenu sur son projet de vols transatlantiques, avec une nouvelle compagnie équipée de 40 à 50 appareils long-courrier « pas chers » lui permettant de proposer des billets d’avion à partir de 10 dollars. Une voie différente de celle suivie par Norwegian Air Shuttle, qui se pose en 787-8 Dreamliner à New York pour au minimum 20 fois plus cher, et qui serait progressive avec au début seulement trois destinations sur chaque rive de l’océan Atlantique et une flotte de sept avions. Sept nouveaux appareils seraient ajoutés chaque année jusqu’à ce que le réseau couvre 10 villes au Royaume Uni et dix aux Etats-Unis, a-t-il ajouté, avant de reconnaître que ce projet pourrait prendre du temps, les carnets de commandes de Boeing et Airbus étant bien remplis.