La compagnie nationale russe Aeroflot ne viendra pas suppléer à la désaffection d’Air France-KLM. Alitalia est donc toujours à la recherche de nouveaux investisseurs… Alitalia, en grande difficulté financière, n’est toujours pas sortie d’affaires. Air France a déjà dit non. Aeroflot se désengage à son tour en indiquant qu’elle n'a « pas l'intention d'acheter Alitalia, ni ne participer en aucune façon à son financement ». Rappelons que le président démissionnaire de la compagnie italienne avait déclaré début novembre à Il Sole 24 Ore qu’Aeroflot ainsi qu’Etihad Airways étaient intéressées par la recapitalisation d’Alitalia. Si Etihad n’a toujours pas commenté le sujet, Air France – KLM « reste persuadé que tous les opérateurs étrangers potentiellement intéressés ont jeté l'éponge », ce qui inclut non seulement les deux transporteurs pré-cités mais aussi Lufthansa ou Air China, selon une information des Echos. Rappelons aussi qu’Air France-KLM, aujourd’hui principal actionnaire d’Alitalia avec 25 % de son capital, a pris ses distances avec sa partenaire en refusant personnellement d’injecter de l’argent frais lors d’une augmentation de capital votée par le conseil d’administration à hauteur de 300 millions d’euros - ce qui réduirait sa participation à 10 ou 11 % du capital de la compagnie italienne- mais aussi en dépréciant à une valeur nulle sa participation de 25 % dans le capital d’Alitalia. Elle a toutefois accepté de transformer ses obligations convertibles en actions. Jusqu’ici, seuls 130 millions sur 300 millions d’euros ont été promis à Alitalia. Son endettement  s’élève à près d'un milliard d'euros à ce jour.