Les compagnies aériennes Air Caraïbes, Aigle AzurXL Airways et Corsair International ont rejoint les rangs de la Fédération Nationale de l'Aviation Marchande (FNAM), « afin de mieux défendre leurs intérêts dans un contexte de concurrence exacerbée ». Selon le communiqué de la FNAM du 12 mai 2014, « face au défi auquel est confronté le pavillon français et dans une phase d'ultra mondialisation », les quatre compagnies françaises auparavant membres du SCARA (Syndicat des compagnies aériennes autonomes) ont décidé « d'unir leurs forces à celles de la FNAM afin de mieux défendre leurs intérêts et poursuivre leurs actions pour la défense du transport aérien français ». La fédération explique que ces nouvelles adhésions sont d'autant plus significatives que le secteur traverse une zone de turbulence et ne peuvent que renforcer la crédibilité de l'organisation auprès des pouvoirs publics. Air Caraïbes, Aigle Azur, XL Airways et Corsair International transportent plus de 5 millions de passagers par an. La FNAM représente désormais plus de 95% du secteur du transport aérien français, y compris les aviations d’affaires et légères ou l’assistance au sol, soit plus de 160 000 emplois dont 80 000 dans les seules compagnies aériennes. Ce secteur d’activité a un poids économique et social important : il est pourvoyeur de nombreux postes de main d'œuvre qualifiée et non-qualifiée (1 emploi direct crée 4 emplois indirects ou induits). On rappellera que XL Airways et Aigle Azur avaient quitté la FNAM en 2011, lui reprochant d’avoir avantagé Air France dans la mutualisation de la taxe sur le tri des bagages à l’aéroport de Paris-CDG. La fédération explique au passage que le transport aérien français « est un secteur d’activité fragile dont la profitabilité est de plus en plus faible. Les compagnies aériennes françaises sont sur le fil du rasoir dans un contexte qui a été marqué ces dix dernières années par une intensification de la concurrence internationale, une baisse significative des prix des billets sur les marchés au bénéfice des consommateurs et, surtout, une augmentation incessante des charges et redevances. A cette occasion, la FNAM, principale organisation professionnelle du secteur, regroupant tous les acteurs de la chaîne de transport aérien, tient à rappeler que de nombreux emplois risquent de disparaître dans les années à venir, ce qui représenterait une perte de 1% à 2% du PIB français. Depuis plus de 12 ans, le pavillon français ne cesse de perdre des parts de marché. Il y a aujourd’hui urgence pour que les entreprises du transport aérien retrouvent des marges de compétitivité et les conditions d’une concurrence normale, en France, en Europe et dans le monde, et pour éviter que le pavillon français ne décline lentement pour n'avoir plus qu'un rôle secondaire ».