La compagnie aérienne low cost Ryanair se portera sans doute candidate dans le processus de privatisation de Cyprus Airways, annoncé la semaine dernière par le gouvernement chypriote. Le PDG de la spécialiste irlandaise du vol pas cher Michael O’Leary était le 22 juillet 2014 à Nicosie, où il a déclaré à la presse que sa compagnie « soumettra probablement une déclaration d’intérêt » pour le transporteur national de Chypre. Ryanair souhaite voir si elle peut « aider le gouvernement à présenter un plan de sauvetage », a-t-il déclaré avant d’ajouter « même si il est peut-être trop tard ». La low cost dispose d’une base à l’aéroport de Paphos dans l’ouest de l’île, mais estime que des coûts trop élevés à Paphos comme à Larnaca (« deux fois plus chers qu’à Berlin ») sont responsables de la perte d’un demi-million de passagers en cinq ans à Chypre. Des annonces avaient été placées le 16 juillet dans les journaux locaux par l’état, propriétaire à 93% de Cyprus Airways, demandant à toute personne « intéressée par l’achat d’action ou de tout ou partie de ses avoirs » de se faire connaître par courriel (l’adresse e-mail étant fournie) avant ce mercredi 23 juillet inclus. Il ne s’agit pas de s’engager, soulignait alors le gouvernement, mais juste de se faire connaître avant toute décision sur l’avenir de Cyprus Airways. Le PDG Tony Antoniou déclarait que trouver un investisseur était « crucial pour l’avenir à long terme de Cyprus Airways », après le renflouement à court terme de ses finances par la vente de ses sept dernières paires de créneaux à l’aéroport de Londres-Heathrow (pour 22,8 millions d’euros à American Airlines). En pleine restructuration, la compagnie attend toujours le jugement de la Commission Européenne sur la légalité des aides versées par l’état, une décision étant attendue en octobre. Mais un feu vert européen ne changera pas la nécessité de trouver un investisseur stratégique, rappelait aussi le PDG qui a vu deux des administrateurs de Cyprus Airways démissionner depuis le début juillet.