Un rapport préliminaire sur l’écrasement du vol MH17 de la compagnie aérienne Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine devrait être disponible dans quelques semaines, les enquêteurs néerlandais estimant disposer de suffisamment d’informations pour ne pas avoir besoin de rester dans la zone du crash où se déroulent toujours des combats. Il n’est « pas essentiel » pour les enquêteurs néerlandais du Bureau d'enquête pour la sécurité (OVV) de rester sur le site du crash du Boeing 777-200ER de la compagnie nationale malaisienne, dans lequel 298 personnes ont trouvé la mort le 17 juillet 2014. Les données extraites des enregistreurs de vol, les informations des radars et des contrôleurs aériens vont « permettre d’écrire le rapport préliminaire », a assuré hier le porte-parole de l’OVV Wim van der Weegen, qui espère sa publication « dans quelques semaines ». Un retour sur site, où séparatistes pro-russes et armée ukrainienne s’affrontent, est cependant souhaitable pour « vérifier certaines de nos conclusions », a-t-il ajouté, et « obtenir de nouvelles informations ». Les enquêteurs néerlandais n’ont jamais eu accès à la région dans l’est de l’Ukraine où les débris du vol MH17 sont éparpillés, seuls des experts internationaux chargés de l’identification des victimes et des ukrainiens spécialistes des accidents d’avion ayant pu se rendre sur place. L’intensification des combats a empêché toute nouvelle visite depuis mercredi dernier. L’OVV a de nouveau rappelé hier que sa mission est d’expliquer les causes du crash et non de déterminer qui en est responsable. Kiev comme les pays occidentaux accusent les séparatistes d’avoir abattu l’avion de Malaysia Airlines avec un missile sol-air, tandis que l’autre camp avance la thèse d’un chasseur ukrainien qui aurait tiré sur le Boeing.