A ce jour, seules deux compagnies aériennes, Brussels Airlines et Royal Air Maroc, continuent de desservir le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée-Conakry, des pays particulièrement touchés par le virus Ebola. Mais le personnel de la RAM s’inquiète des conséquences sur sa santé, en l’absence de droit de retrait sur ces vols, rapporte le site Media 24. Selon le média marocain Media 24, pilotes, stewards et hôtesses de l'air sont révoltés par le fait de ne pas avoir de droit de retrait sur ces vols à risque. La direction assure  pourtant avoir pris des mesures (double équipage sur les vols en triangulaire, kits préventifs de protection contre le virus…) pour assurer la sécurité sanitaire de son personnel face au virus Ebola, qui a déjà tué plus de 1 500 personnes, un premier cas avéré ayant été récemment découvert dans le Sénégal voisin. Insuffisant pour le personnel, qui estime que les risques sont particulièrement élevés sur les vols de quatre heures, si un passager présente des symptômes du virus. Des témoignages de pilotes auprès de Media 24 expliquent ainsi regretter que la « direction prenne de telles décisions derrière leurs bureaux, tandis que (l’équipage) est considéré comme de la chair à canon. » Le Maroc a continué ses dessertes de Conakry, Monrovia et Freetown, respectivement en Guinée, Libéria et Sierra Leone par « solidarité africaine », dit-elle. Brussels Airlines reste la seconde compagnie aérienne (et la seule européenne) à desservir ces pays africains touchés par le virus. Afin de rassurer son personnel sur les mesures prises, elle a organisé une séance d’information à leur intention jeudi dernier Ainsi, si un de ses avions se retrouve bloqué pour une panne technique ou autre, sur l’un des trois aéroports de Sierra Leone, de Guinée et du Liberia, l’équipage pourra être évacué via un avion d’une compagnie locale sur place, prévu à cet effet. La direction s’est aussi appliquée à rappeler que les risques de contracter le virus restent extrêmement faibles si les mesures mises en place sont respectées. « Une clause existe qui permet à un travailleur de refuser de voler. La direction a laissé entendre que le personnel peut en faire usage », a de son côté indiqué Olivier Van Camp du syndicat socialiste BBTK (Setca). Aucun chiffre concernant ses désaffections n’a été donné par la direction, mais le porte-parole de Brussels Airlines assure qu’il y a suffisamment de volontaires navigants pour assurer les dessertes de ces trois pays. Rappelons aussi qu'Air France, suivant les recommandations du gouvernement, vient d'interrompre sa desserte entre Paris et Freetown, capitale de la Sierra Leone, le pays africain le gravement touché par l'épidémie du virus Ebola. Son personnel PNC s'était également ouvertement inquiété des risques de desservir les pays africains.