Le mauvais temps empêche pour le cinquième jour consécutif les plongeurs d’accéder au fuselage de l’avion de la compagnie aérienne low cost Indonesia AirAsia, tombé en mer de Java le 28 décembre dernier avec 162 personnes à bord entre Surabaya et Singapour. Les corps de 53 victimes ont été récupérés. Vagues et courants violents continuent ce 19 janvier 2015 de ralentir les opérations de récupération en mer de Java, cinq jours après la localisation du fuselage de l’Airbus A320 à 28 mètres de profondeur. Une quinzaine de plongeurs cherchent à savoir combien de corps sont encore bloqués à l’intérieur, et à évaluer les possibilités de remonter à la surface le fuselage rattaché à une partie d’ailer. Neuf objets de grande taille ont été localisés à ce jour, a déclaré le directeur des opérations de recherche à l’Agence indonésienne de recherches et de secours Basarnas (Badan Sar Nasional), parmi lesquels pourraient se trouver le cockpit et un réacteur. A la surface, les corps de deux autres victimes ont été récupérés dimanche non loin du fuselage, portant le total à 53. L’Indonésie est désormais seule sur la zone de recherches, après avoir « laissé » les moyens de secours envoyés par les autres nations retourner dans leurs bases respectives. Derniers à rentrer, le navire singapourien MV Swift Rescue qui avait localisé le fuselage et les dix officiers de police et médecins légistes, également venus de Singapour pour aider à l’identification des dépouilles. L’analyse des deux boîtes noires, l’enregistreur des conversations du cockpit (CVR) et l’enregistreur des données de vol (FDR), se poursuit à Jakarta, des premières indications sur les circonstances de l’accident devant être communiquée cette semaine. Il faudra attendre environ un mois pour connaître le rapport préliminaire du Comité national de la sécurité des transports (KNKT). L'avion d’Indonesia AirAsia transportait 155 Indonésiens dont six membres d’équipage, le copilote français, trois Sud-Coréens, un Britannique, un Malaisien et un Singapourien. Il avait demandé à modifier sa trajectoire à l’approche d’une zone orageuse, avant de disparaitre des écrans radar du contrôle aérien 42 minutes après son décollage.