L’Autorité de l’Aviation Civile taïwanaise (CAA) a suspendu 29 pilotes de la compagnie aérienne TransAsia Airways, dix d’entre eux ayant échoué à des tests d’aptitude sur la gestion des pannes moteur et 19 autres ne s’étant pas présentés. Ces tests avaient été imposés après le crash du 4 février à Taipei, qui a fait 42 morts et un disparu parmi les 58 passagers et membres d’équipage. La CAA a précisé le 11 février que les 19 absents aux tests « étaient malades ou absents de Taïwan », mais le CEO de la compagnie privée Peter Chen n’en a pas moins parlé de « résultat inacceptable » : il a promis de renforcer la formation de ses 49 pilotes, mis en cause dans l’accident du vol GE235. Les pilotes suspendus devront suivre une nouvelle formation d’un mois, tandis que les 20 ayant passé l’examen oral avec succès seront envoyés à l’étranger pour suivre un entrainement supplémentaire sur simulateur et acquérir de nouvelles qualifications. L’ATR 72-600 de TransAsia venait de décoller de l’aéroport de Taipei-Songshan en direction de l’île de Kinmen, avec à son bord 53 passagers dont 31 touristes chinois et cinq membres d’équipage, quand il a perdu l’usage de son moteur droit. Les données préliminaires de l’enregistreur des données de vol, publiées dimanche par le Conseil de Sécurité de l’aviation (ASC), indiquent que l'arrivée carburant du moteur gauche a été coupée par erreur et manuellement par les pilotes. TransAsia Airways a indiqué hier que chaque famille de victime pourrait une somme de 416 000 euros au titre de dommages et intérêts, équivalente à la somme proposée après le crash du vol GE222 en juillet 2014. Les familles n’ont pas encore décidé si elles accepteront cette proposition, certaines ayant refusé ce montant après l’accident précédent. Presqu’aussi spectaculaire que les images montrant l’ATR passant perpendiculaire au sol au dessus d’un pont autoroutier, heurtant un taxi avant de s’écraser dans la rivière Keelung, une nouvelle vidéo a été mise ne ligne, montrant l’avion frôler un toit d’immeuble.