La rapidité de la croissance de la compagnie aérienne low cost Ryanair dans les aéroports britanniques pourrait lui permettre de dépasser British Airways en 2018. Selon une étude d’OAG, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a offert 22 millions de sièges à la vente vers et depuis les aéroports du Royaume Uni en 2016, contre 25 millions pour le transporteur national (et 19 millions pour easyJet). Mais Ryanair a connu depuis l’année dernière une croissance de 13%, contre 4% pour British Airways : l’analyse prouverait que le changement de statut de Numéro 1 pourrait changer de mains dès 2018. Selon John Grant d’OAG cité par The Telegraph, ce n’est « pas une surprise de voir British Airways rattrapée voir dépassée par Ryanair puis easyJet si l’on s’en tient uniquement aux routes internationales » : les deux low cost ont une grande marge de progression dans les aéroports régionaux du Royaume uni, alors que British Airways se concentre plus sur Londres-Heathrow et Gatwick où la possibilité de croissance est plus limitée - au moins pour ces prochaines années. On ne sait pas si l'analyse tient compte des conséquences du Brexit. Le coefficient d’occupation des avions est également largement à l’avantage de Ryanair à 94% en moyenne sur les onze premiers mois de l’année, contre 81% pour la compagnie de l’alliance Oneworld. En matière de réseaux, ajoute OAG, la low cost propose 203 destinations dans 33 pays contre 183 aéroports desservis dans 78 pays par British Airways (une des rares toutefois à desservir « les six continents »). Mais le rapport de force s’inverse en termes de revenus : 11,4 milliards de livres en 2015 pour la compagnie traditionnelle, contre 4,8 milliards pour la low cost… Rappelons au passage qu’aucune de ces deux compagnies ne figure au sommet du podium en termes de pays visités (117 pour Turkish Airlines) ou de destinations desservies (350 pour American Airlines). Cette dernière a aussi transporté 146,53 millions de passagers l’année dernière, affichant un revenu de 40,99 milliards de dollars.