Un nouvel accord visant à actualiser le cadre des relations aériennes entre la France et la Chine vient d’être conclu entre les deux pays : d’ici à 2020, les droits de trafic seront progressivement portés de 50 à 126 fréquences hebdomadaires par pavillon. Les nouvelles routes vers et depuis la province française sont encouragées. L’Union des Aéroports Français (UAF) est revenue en détails sur l’élargissement de l’accord aérien signé le 31 mars 2017 entre Paris et Pékin. Elle souligne en particulier l’accent mis  dans le nouvel accord sur le développement de liaisons « entre les principales villes chinoises et les régions françaises », en plus bien sûr des routes « entre les grandes villes de province chinoises et Paris ». La DGAC a précisé que le nouvel accord prévoit une hausse par pavillon de 10 vols hebdomadaires entre la Chine et les régions françaises en 2017, dix autres en 2018 et quinze autres en 2020. Dans le même temps, les vols entre Paris et les villes chinoises (hors Pékin, Guangzhou et Shanghai) vont augmenter de 10 vols et 11 vols par semaine respectivement en 2018 et 2019, toujours pour chaque pavillon. La fréquence des vols entre Paris et les trois principales villes chinoises augmentera de 10 vols par semaine à partir de 2020. Et le nombre de compagnies françaises autorisées à desservir la Chine passera de 5 à 7, et dans l’autre sens de 6 à 8. Depuis décembre 2015, le pavillon chinois était en effet au maximum des fréquences autorisées par le précédent accord datant de 2011 (soit 50 fréquences), rappelle l’UAF. Ce gel forcé des droits de trafic avait eu pour la France des « conséquences négatives » ces 12 derniers mois, plusieurs des « concurrents touristiques européens de la France avaient pu ouvrir des liaisons régulières directes avec la Chine ». A l’annonce des résultats des négociations, Jean-Michel Vernhes, Président de l’UAF, a déclaré : « les pouvoirs publics français ont pleinement reconnu, à l’occasion de ces négociations, l’importance de la connectivité aérienne dans le développement économique et social de nos territoires. C’est un bond en avant pour la connectivité de la France qui accuse un réel retard face à ses principaux concurrents européens.  Il est désormais urgent que la commission européenne conclue au plus tôt les négociations des droits de trafic entre l’Union européenne d’une part, la Turquie, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et l’ASEAN d’autre part. Il en va du dynamisme économique de notre pays ». Air France est bien entendue la première concernée par cette augmentation des droits de trafic avec la Chine : elle reste pour l’instant la seule compagnie française à desservir l’Empire du Milieu, où elle dispose en outre d’accords de partages de codes avec China Eastern Airlines, China Southern Airlines et Xiamen Air – trois des cinq plus grands transporteurs du pays. Si ces dernières pourront probablement ajouter des routes ou des fréquences plus facilement que le transporteur tricolore, la concurrence pourrait venir de XL Airways France (dont le PDG Laurent Magnin, également dirigeant du groupe créé avec La Compagnie, évoquait la Chine comme axe de développement dans La Tribune le mois dernier) tout autant que de Chine : on pense évidemment à Hainan Airlines dont la maison-mère le groupe HNA est déjà actionnaire d’Aigle Azur (et qui aurait proposé une alliance à Air France, alliance refusée net), mais aussi à la compagnie nationale chinoise Air China. L’accord signé la semaine dernière sera renégocié en 2020, afin de prendre en compte l’ouverture du nouvel aéroport de Pékin, Daxing, qui disposera à terme de 7 pistes (dont une à usage militaire) et pourra accueillir plus de 100 millions de passagers par an ; son ouverture est programmée en octobre 2019 (2020 pour les vols internationaux). Air France aurait selon La Tribune obtenu de « pouvoir demander » de déménager à l'aéroport actuel de la capitale chinoise du Terminal 2 au Terminal 3, qui peut accueillir les Airbus A380.