Le gouvernement du Premier ministre Edouard Philippe a nommé trois médiateurs pour trouver des solutions à la poursuite du projet de l'aéroport nantais Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Les trois médiateurs sont chargés "d'envisager les solutions permettant de répondre aux impératifs d'aménagement, dans un dialogue apaisé avec les acteurs et dans le respect de l'ordre public", a indiqué Matignon dans un communiqué. Ils ont six mois, jusqu-au 1er décembre 2017 donc, pour plancher sur NDDL, un projet aujourd'hui dans l'impasse. Le gouvernement décidera ensuite de la poursuite ou pas du projet de NDDL. Les trois médiateurs sont Gérard Feldzer, un ancien pilote de ligne, Anne Boquet, une préfète, et Michel Badré, un ingénieur qui a présidé l'Autorité environnementale. A chacun un dossier particulier. Pour Gérard Feldzer, la question est de savoir s'il est utile de construire un nouvel aéroport plutôt que d'agrandir l'actuel aéroport de Nantes. Anne Boquet doit négocier avec les opposants qui occupent le chantier. Enfin, Michel Badré est chargé de vérifier si Vinci, le maître d'oeuvre du chantier, a pris des mesures nécessaires pour protéger la biodiversité du site. Mais, déjà, ces trois nominations sont dénoncées par les pro-NDDL. "Les profils des trois médiateurs ne garantissent ni l’impartialité, ni l’indépendance de leur mission", a destimé Philippe Grosvalet, président du conseil départemental de Loire-Atlantique. Bruno Retailleau, président de la région Pays de le Loire, pour qui "cette médiation est une mascarade", a rappelé que "Gérard Feldzer est un opposant notoire à l’aéroport du Grand Ouest, ancien directeur de campagne de Nicolas Hulot en 2006-2007 et ancien Conseiller régional d’Île-de-France sur la liste Europe Écologie entre 2010 et 2015. Ce parti soutient officiellement  l’occupation illégale du chantier et a remis en cause le résultat de la consultation démocratique du mois de juin dernier".