La consultation des pilotes du syndicat SNPL Air France ALPA, sur le plan stratégique Trust Together et plus particulièrement le projet Boost de compagnie aérienne à coûts réduits, devrait s’étendre jusqu’au milieu du mois prochain. La direction d’Air France continue d’affirmer qu’il n’y aura pas de renégociation, et espère toujours lancer les opérations de la nouvelle filiale à l'automne. Selon Les Echos, la consultation annoncée la semaine dernière par le SNPL aura lieu du 20 juin au 17 juillet 2017, alors que le projet d’accord de la direction n’était ouvert à la signature que jusqu’au 3 juin. Rappelons que le syndicat majoritaire demande à ses membres de choisir entre trois possibilités : accepter les dernières propositions d’Air France, opter pour le contre-projet du SNPL (dont les seules différences porteraient sur les toilettes supprimées dans l’A350 et les compensations en cas de non-respect du rééquilibrage par rapport à KLM) – ou aucune des deux. Avec la promesse que le syndicat acceptera la réponse ayant recueilli le plus de voix, même si elle n’est pas majoritaire. On rappellera que les pilotes AF s’étaient déjà prononcés en majorité en faveur d’un projet précédent, le Conseil du SNPL refusant alors de suivre sa base. La direction d’Air France a regretté la semaine dernière la décision du SNPL d’intégrer dans la consultation « un texte qui ne l’engage pas et qu’elle n’acceptera pas de signer », réaffirmant pour la nième fois que les négociations sont closes et ne seront pas rouvertes. Avec un message simple aux pilotes : « voter pour cet autre projet reviendrait à voter non » à ses propositions. On notera que la consultation n’est ouverte qu’aux seuls membres du SNPL et non à l’ensemble des pilotes, contrairement à février dernier. Rappelons que ce projet d’accord sur Boost précise que les pilotes voleront aux mêmes conditions que ceux de la maison-mère, alors que les PNC seront recrutés avec des contrats de travail nettement moins avantageux – ce qui provoque d’ailleurs la colère de leurs syndicats. La future filiale vise des coûts opérationnels inférieurs de 15% à 18% à ceux d’Air France, elle s’adressera aux « millenials », et son activité correspondra à 10% de celle de la maison-mère : 70% des lignes long-courriers seront reprises à AF, avec promesse qu’il s’agit uniquement de celles déficitaires, (des « routes ultra-concurrentielles avec un mix vers l’Asie, face aux compagnies du Golfe »), et les 30% de nouvelles destinations. Quant au moyen-courrier, il visera comme aujourd’hui à alimenter le hub d’Air France qu’est l’aéroport de Paris-CDG. Le développement de la flotte de Boost, qui comprendra à la mi-2021 18 avions sur le moyen-courrier et 10 pour le long-courrier, a déjà été détaillé : elle débutera ses activités avec six Airbus A321.