Treize ans après l’effondrement du terminal 2E de Roissy-Charles de Gaulle qui avait causé la mort de 4 personnes, Aéroports de Paris (ADP) et 3 autres sociétés ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour homicides et blessures involontaires. Le 23 mai 2004, 11 mois après son inauguration, le toit du bâtiment s’était effondré au niveau de la jetée d’embarquement. Cet accident avait provoqué la mort de 4 voyageurs étrangers (une libanaise, une ukrainienne et deux chinois) et avait fait 7 blessés. ADP est poursuivi en tant que maître d’ouvrage et maître d’oeuvre du terminal 2E, l’entreprise GTM, filiale du géant du BTP Vinci, chargée de la construction du toit du terminal, le bureau d'études Ingerop et le groupe d’inspection et de certification Bureau Veritas sont visés. En 2014, le parquet de Bobigny avait requis ce renvoi en correctionnelle qui vient dêtre confirmé. «Enfin, ce n'est pas trop tôt. Il est invraisemblable qu'on ait mis autant de temps sur ce dossier», a commenté auprès du journal Le Figaro Maître Gérard Chemla, avocat de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac), partie civile dans ce dossier. L’enquête avait mise en lumière des irrégularités comme des «dispositions constructives hasardeuses» et un «manque de coordination» entre les différents acteurs du projet.  Des fissurations existaient dès le début », avait expliqué le président de la commission d’enquête, Jean Berthier, évoquant « une structure dont les réserves initiales de sécurité étaient faibles ». « La coque s’est progressivement fragilisée », avait-il ajouté. La construction de ce terminal, dessiné par l’architecte Paul Andreu, avait représenté un investissement global de 650 millions d’euros pour ADP.