L'annonce de l'arrivée de la compagnie à bas coût French blue à Tahiti en mai 2018 a créé un débat polémique parmi des élus locaux, pour qui compagnie low cost équivaut à "voyageurs bas de gamme". Le site Tahiti-infos résume ainsi le débat:  l'arrivée de French blue stimule "une crainte un peu fantasmée : celle d’un routard européen qui profiterait de billets aller-retour Paris-Papeete au tarif de 1000-1500 euros, pour fuir son pays et se réfugier en Polynésie française". Ainsi, Gaston Flosse, président du parti autonomiste Tahoera’a Huiraatira et ex-homme fort de Polynésie française, n'a pas hésité à clamer : "Nous avons nos chômeurs et nos SDF que le gouvernement n'arrive pas à juguler voire à réduire, cela nous suffit(…) Je ne souhaite pas voir arriver ceux de la Métropole". Antony Geros, président de l'Union pour la démocratie (UPLD), est aussi persuadé d'une invasion de "long-term backpackers" dans le sillage de French blue: "Ils viendront sans souci de durée de séjour ou encore de formalités administratives comme le ferait un ressortissant national de la communauté européenne qui se déplacerait de Bruxelles à Toulouse tout comme d’une ville à une autre d’Europe. Aucune formalité substantielle ne lui sera demandée si ce n’est que le passeport et la fiche ESTA uniquement à cause de l’escale américaine [à San Francisco, ndlr]. Et lorsqu’ils seront ici, ils seront chez eux ! Et tout ceci (…) à l’heure où nous n’arrivons que très difficilement à satisfaire nos demandeurs d’emploi, et à l’heure où nous n’arrivons pratiquement plus à assurer l’équilibre de nos comptes sociaux".  Selon Tahiti-infos, derrière ce débat se pointe la crainte de "la capacité d’Air Tahiti Nui à faire face à l’assaut concurrentiel de French Blue". A partir de mai 2018, la filiale spécialisée dans le vol pas cher du Groupe Dubreuil opérera deux vols par semaine, et trois en haute saison, entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport de Papeete-Faa’a de Tahiti, opérés via San Francisco en A350-900 pouvant accueillir 35 passagers en classe Premium et 376 en Economie (soit 411 sièges au total, un nouveau record de densité). Elle sera en concurrence directe entre la métropole et la Polynésie avec Air Tahiti Nui et Air France, qui volent via Los Angeles ; entre Paris et San Francisco, elle fera face à Air France, XL Airways France et United Airlines depuis Paris-CDG.