Le Groupe ADP (Aéroports de Paris) et La Poste expérimentent, depuis le début d’année 2018 dans les terminaux 2E (halls L et M) et 2F de Paris-Charles de Gaulle, Tripperty, un  service de consigne qui offre la possibilité aux voyageurs de demander la garde ou la réexpédition de leurs objets interdits en cabine.

Retenus aux contrôles d’inspection filtrage, ces objets peuvent maintenant être récupérés par les passagers, soit par courrier soit à la consigne bagage de l’aéroport, avec le concours du partenaire Bagages du monde.

En 2017, 14 tonnes d’objets interdits à bord ont été saisis à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, parmi lesquels un grand cru de Bordeaux, une épée en bois et un embrayage de voiture. Voilà de quoi contrarier un début de voyage quand il s’agit d’objets à forte valeur sentimentale ou pécuniaire. Selon une récente étude IATA, l’un des principaux points de crispation dans le parcours passager réside en effet dans le fait de se voir retirer un objet lors des contrôles avant l’embarquement. 

13 % des passagers se voient retirer des objets interdits à bord avant de prendre l’avion. chaque année des centaines d’objets doivent ainsi être abandonnés avant l’embarquement, les mesures de sûreté internationales n’autorisant pas leur emport à bord d’un avion d’articles qui sont prohibés. Ces derniers étaient jusqu’à présent stockés puis détruits.

Comment ça marche ?

Aux contrôles de sûreté, lorsque les objets prohibés en cabine sont retenus, les passagers ont désormais la possibilité grâce au service Tripperty de les récupérer en consigne bagage de l’aéroport auprès de Bagages du monde, ou de les faire expédier par voie postale. L’objet est alors placé dans un emballage. En échange, le passager reçoit un récépissé et une notice expliquant la procédure à suivre pour le récupérer.

Après le passage au contrôle de sûreté, le passager choisit sur l’application www.box.tripperty.com les modalités de récupération de l’objet après avoir saisi le numéro correspondant à son colis. Celui-ci peut être mis à disposition à la consigne de l’aéroport pendant deux semaines (10€) ou expédié par voie postale (15€ en France – 20€ en Europe – 30€ à l’international).

Cette expérimentation est déployée dans un premier temps dans le terminal 2F et dans les halls L et M du terminal 2E de Paris-Charles de Gaulle. D’ici à la fin de l’année, ce service sera déployé dans les autres terminaux de Paris-Orly et Paris Charles-de Gaulle. Pour rappel, des services de consigne semblables sont également disponibles dans les aéroports de Lyon Saint-Exupéry, Marseille-Provence et Nice-Côte d’Azur.

Paris-Charles de Gaulle : une consigne pour les objets prohibés en cabine 1 Air Journal