Informations d’un passager connues dès la réservation de son billet d’avion, liste des pays à risque élargie, la sûreté dans le transport aérien gagne du terrain. Suite à l’attentat manqué du vol 253 Amsterdam-Détroit de la Northwest Airlines le 25 décembre dernier, les mesures de sécurité dans les aéroports vont encore être renforcées. C’est en tous les cas le souhait exprimé par Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur dans un entretien au Figaro hier. Tout d’abord, les informations concernant le passager seront connues, non plus au moment de l’embarquement, mais dès la réservation, à l’instar de ce qui existe aux Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001. Ce système de transmission des informations, aussi appelé PNR (passenger name record) comprend : éléments d’identité usuels (nom, prénom, date et lieu de naissance) mais aussi moyen de paiement, adresse de facturation, numéros de téléphone, adresse électronique, et enfin, lieu de réservation  et nom de l’agent de voyage si le passager est passé par une agence. Toutes les compagnies aériennes, Air France y compris, sont concernées. Ces données doivent pouvoir être transmises d’un pays à l’autre dans le cas d’un passager en transit, comme c’était le cas pour le jeune Nigérian, auteur de la tentative contre le vol 253. En  second lieu, la liste des pays à risque s’étend. Elle passerait de 7 pays à 3O pays, selon des indications émanant de l’Unité de coordination et de lutte antiterroriste (Uclat). Enfin, le ministre de l’Intérieur a envisagé les techniques de recherche d’explosifs sur les passagers. Scanners corporels ou chiens spécialement dressés à la recherche d’explosifs seraient tous deux efficaces. Joël Ricci