Le secrétaire général du Ministère de l’aviation a affiché les ambitions du pays en terme de transport aérien : devenir à court ou moyen terme un carrefour majeur entre l’Ouest et l’Asie. Madhavan Nambiar, secrétaire général du Ministère de l’aviation estime que le trafic aérien de l’Inde va doubler d’ici 8 ans. « En 2003, le parc aérien de l’Inde était composé de 370 avions. En 2009, il en compte 750, a-t-il précisé. Et cette croissance n’est pas terminée : aujourd’hui, seuls 2 % de la population indienne voyage, or d’ici à 2018, nous estimons que ce nombre passera à 5 %. Ce qui fera passer le trafic de 100 millions de passagers aujourd’hui à plus de 200 millions dans huit ans ! » La volonté affichée est de concurrencer les compagnies du Moyen-Orient (Qatar Airlines, Emirates) ou d’Asie (Singapore Airlines, Qantas). Il est vrai que l’Inde, située au carrefour de l’Europe, de l’Asie et de l’Océanie est stratégiquement et géographiquement capable de se placer parmi les grands de l’aérien. Mais il lui faudra développer ses capacités d’accueil. Déjà l’aéroport de Delhi (une desserte d’Air France) va inauguré un nouveau terminal cet été. Il portera sa capacité d’accueil de 24 millions de passagers à 58 millions de passagers. L’aéroport de Bombay devra aussi adapter son infrastructure. Il accueille aujourd’hui 20 millions de passagers alors que ces capacités d’accueil arrivent à saturation à partir de 14 millions de passagers. Son extension supposera de déplacer l’aéroport hors de la ville, l’actuelle plateforme étant limitée par les zones urbaines. « Ces deux principales villes (Bombay et Delhi NDLR) devront, demain, être capables d’accueillir 100 millions de passagers », a précisé le secrétaire général du Ministère de l’aviation civile indienne.