Une première : un accord préliminaire envisage la possible prise de contrôle des compagnies aériennes entre l’Europe et les Etats-Unis. Le monde aérien bouge. British Airways a annoncé dernièrement son mariage avec la compagnie espagnole Iberia. Il faut préciser qu’en ce qui concerne prise de participation, fusion ou acquisition, la réglementation restait plus libre entre compagnies aériennes européennes qu’entre compagnies transatlantiques. Mais une avancée vient de voir le jour avec un accord préliminaire signé jeudi 25 mars entre Bruxelles et les Etats-Unis, autorisant la prise de contrôle de compagnies, et ce même si elles sont séparées par l’Océan atlantique. L’entrée dans le capital entre compagnies de continents différents se fera progressivement. « C'est un pas en avant majeur », a déclaré Siim Kallas, le commissaire européen aux Transports. « Dès que cette mesure sera validée par le Congrès américain, d'ici deux ou trois ans, l'Union européenne observera la réciprocité », a poursuivi un porte-parole de la Commission. Mais il faudra encore attendre que le Congrès américain confirme cette décision en accordant son aval. S’il le confirmait, cela signifierait qu’un groupe comme Air France pourrait non seulement rentrer dans le capital de compagnies américaines, mais aussi posséder des établissements et des activités sur le territoire à la bannière étoilée. Dans ce secteur soumis à de fortes réglementations, précisons encore qu’en 2008, lors de la première étape de l'accord qui autorisait les transporteurs à desservir de manière illimitée l'autre continent, Washington avait lâché du lest en faisant passer de 25 % à plus de 50 % la part du capital des compagnies américaines qui pourrait être détenue par leurs homologues européennes. Mais pas davantage. Aujourd’hui, avec cet accord préliminaire (à finaliser fin juin), une fusion acquisition devient possible.