Les deux plus grosses compagnies aériennes allemandes Lufthansa et Air Berlin s'élèvent contre la fermeture pour cause de nuage de cendres volcaniques de l'espace aérien allemand, qui a été prolongé jusqu'à dimanche soir au mieux et qui leur coute des centaines de millions d'euros. La compagnie nationale Lufthansa, qui fait partie de Star Alliance, a en effet effectué samedi des vols entre Francfort et Munich et constaté l'absence de tout dégât sur les appareils. "Nous avons fait voler dix Boeing 747 et Airbus A340, à une altitude de 8000 mètres, et nos techniciens n'ont pas trouvé la moindre éraflure sur les fuselages, hublots du cockpit ou dans les moteurs", a déclaré le porte-parole de la compagnie. Pour lui la fermeture de l'espace aérien est basée "sur des calculs informatiques et non des prélèvements ou des mesures", ce qui cause des pertes de milliards d'euros à l'économie. Les vols en questions ont été effectués pour repositionner les avions là où ils seront nécessaires une fois l'interdiction levée. Pour la seconde compagnie allemande, la low cost Air Berlin, la fermeture est fondée sur des données recueillies par le Volcanic Ash Advisory Center de Londres, données utilisée par les météorologues allemands puis par le contrôle aérien, "sans que le moindre ballon météo ait été envoyé dans le ciel allemand pour mesurer si la cendre était effectivement présente". La compagnie néerlandaise KLM a également effectué un vol d'essai samedi entre Amsterdam et Düsseldorf et n'a pas non plus rapporté de problème. Le ministre des transports allemand a répondu en annonçant qu'un avion équipé d'instruments de mesure adéquats décollerait lundi matin.