La semaine dernière, des sources avait déclaré à l’agence Reuters que les deux compagnies envisageaient un rapprochement. Après l’échec de l’accord entre United et US Airways, c’est cette fois la question du prix des actions qui pourrait faire capoter le projet. Les deux groupes se sont cependant déjà accordés sur d'autres aspects de la fusion. Ils ont ainsi convenus que Glenn Tilton, directeur général de United, deviendrait président du groupe, tandis que le patron de Continental Jeffrey Smisek en deviendrait le directeur général. Ce rapprochement entre United et Continental, s’il venait à se faire, viendrait s’ajouter aux nombreuses opérations de concentration qui ont lieu dans le monde du transport aérien. Ainsi, depuis juillet 2003 et le rapprochement Air France-KLM, les mouvements de ce type se sont multipliés. Avec le développement des low-cost, la crise économique et surtout l’augmentation du prix du pétrole, la situation financière des compagnies aériennes s’est fragilisée. Les fusions sont alors synonymes de réduction des coûts et de mise en commun des compétences de chacun. Pourtant, de l'avis de nombreux observateurs, la vraie tendance serait la création entre partenaires d'une alliance de co-entreprises virtuelles, sur le modèle de celles existant entre Air France-KLM et Delta, ou Lufthansa et United. De telles structures permettent de récolter une grande partie des fruits d'une fusion sans en payer le prix. Les accords capitalistiques, par ailleurs, se heurtent aux autorités de la concurrence mais aussi, aux Etats-Unis, à de puissants syndicats qui avaient fait capoter la tentative de rapprochement entre US Airways-United Airlines.