Alors que l’Eyjafjöll se calme, son voisin le Katla pourrait émerger d’un long sommeil et paralyser à son tour le trafic aérien. Des centaines de tonnes de cendres volcaniques propulsées à plus de 10000 mètres, un nuage de cendres s’étalant sur des milliers de kilomètres, c’est le spectacle qu’a offert l’Eyjafjöll pendant des semaines. De trop longues semaines pour les compagnies aériennes qui ont perdu des sommes considérables (plus de 1 milliard d’euros) et pour des millions de passagers qui se sont retrouvés coincés aux quatre coins du monde. L’Eyjafjöll était entré en « phase explosive » le 14 avril dernier et le nuage de cendres évoluant au gré des courants aériens avait entrainé l’annulation de plus  de 100 000 vols. Pendant 7 jours en avril, le trafic avait été entièrement interrompu en Europe. Depuis, le volcan s’est assagi et son activité est désormais minime. On ne peut toutefois pas affirmer que l’éruption est totalement finie et il est fort possible  que le trafic soit de nouveau perturbé dans les mois à venir. Mais pire encore, certains spécialistes estiment que l’éruption de l’Eyjafjöll pourrait entraîner l’éruption d’un autre géant islandais : le Katla. D’après les statistiques, ce dernier se réveille à peu près tous les 80 ans. Sa dernière éruption datant de 1918, nous ne devrions guère être rassurés. On connaît désormais l’impact considérable que peut avoir l’entrée en éruption d’un volcan sur le trafic aérien et l’économie. D’ailleurs, les vulcanologues et les géophysiciens sont particulièrement à l’écoute des entrailles du Katla. Une nouvelle éruption aurait des conséquences désastreuses pour les compagnies aériennes.