Dans le crash du Tupolev transportant le président polonais Lech Kaczynski en avril dernier, les enregistrements des boîtes noires laissent entendre que les pilotes auraient négligé les indications données par le pilote automatique. Ce pourrait être la cause du drame. La première leçon à tirer des enregistrements laissés par les boîtes noires du Tupolev transportant le président polonais Lech Kaczynski serait la négligence des pilotes. « A mon avis, les pilotes ont passé outre aux avertissements des indicateurs automatiques, (avertissant de la proximité du sol ndlr) s’est exprimé Edmund Klich, représentant de la Pologne auprès du Comité d’aviation interétatique et chargé des enquêtes sur les accidents d’avion dans 12 pays d’ex-URSS. Ces avertissements ont été dédaignés. » Parvenus à 100 mètres du sol, les pilotes auraient donc dû reprendre de l’altitude au lieu de tenter une manœuvre d’atterrissage qui s’avérait risquée au vu des conditions météorologiques. Rappelons qu’il y avait un épais brouillard ce 10 avril 2010 près de Smolensk. Un doute persiste concernant la présence d’un haut dirigeant, le général Andzej Blasik, dans le cockpit de l’appareil à ce moment-là. Mais les enregistrements ne laissent pas percevoir qu’il ait émis des pressions sur les pilotes pour qu’ils atterrissent malgré les avertissements des indicateurs automatiques. Malgré tout, sa présence seule peut constituer un élément de contrainte pour le pilote a relevé Edmund Klich au quotidien Rzeczpospolita : « Quand vous rédigez un texte sur votre ordinateur et que quelqu’un reste dans votre dos, cela ne vous stresse pas ? Mois cela me stresse ». Le crash du Tupolev 154 a tué tous ses occupants au nombre de 96