Corsairfly a annoncé hier, jeudi 27 mai, son plan de restructuration. Il passera par 380 départs volontaires sur deux ans, soit un quart de ses effectifs. Sur 1500 salariés que compte la compagnie aérienne Corsairfly (ex-Corsair, filiale de Nouvelles Frontières), 380 devraient bientôt sortir des rangs d’ici deux ans. Seuls des départs volontaires sont annoncés dans ce plan de restructuration baptisé « Take off 2012 » (Décollage 2012). Car celle qui se présente comme la seconde compagnie aérienne française derrière Air France, a été mise à mal par la crise qui frappe le secteur aérien depuis deux ans. Ainsi en 2009, sur les 37 millions d’euros de déficits du groupe Nouvelles Frontières (elle-même filiale du numéro 1 européen du tourisme, le groupe TUI), 24 millions provenaient de la seule compagnie aérienne. Corsairfly souhaite faire évoluer l’entreprise en « compagnie totalement régulière, axée sur des destinations internationales long-courriers, et avec une flotte rénovée ». L’ampleur de la réorganisation des effectifs est une surprise selon un délégué CFTC. Il est vrai que, lorsque le plan de restructuration a été adopté lors d’un congrès extraordinaire fin mars, le volet social estimait un plan de suppression de 150 à 250 postes. 200 hôtesses et stewards, 20 pilotes et 160 personnels au sol seraient concernés. « De forts efforts de productivité seront demandés à ceux qui resteront » a souligné la direction. D’autre part, le plan prévoit d’adapter sa flotte de 8 appareils (6 Boeing B747-400 et 2 Airbus A330-200) en la réduisant à sept appareils de moindre capacité. Trois des 6 B747-400 seront remplacés par 2 A330-300. Sans oublier les cabines de l’ensemble de la flotte qui seront modernisés. A l’avenir, Corsairfly s’engage aussi à mieux maîtriser ses coûts. En 2009, Corsairfly a transporté 2 millions de passagers entre cinq aéroports métropolitains (Paris, Lyon, Nantes, Toulouse et Marseille) ainsi qu’au départ ou à destination des Antilles françaises et de la Réunion.