Dans un entretien accordé au magazine Investir du samedi 29 mai, Louis Gallois, président d'EADS, estime qu’il faudra quasiment trois ans avant que le constructeur européen profite de la dégringolade de l’euro par rapport au dollar. « Si la baisse nous permet d'améliorer nos couvertures, l'effet ne sera vraiment sensible qu'à partir de 2013 », a expliqué Louis Gallois au Magazine Investir. Les variations de taux de change influent fortement sur le volume des exportations, c’est notamment le cas  dans la vente d’avions. Louis Gallois estime ainsi qu’une « baisse de 10 cents du dollar face à l’euro nous coûte un milliard d’euros de résultat opérationnel, je vous laisse faire le calcul inverse ». Depuis le début de l’année, l’euro a perdu plus de 20 cents. Il vaut actuellement aux alentours d’1,23 dollars. Louis Gallois s’est montré relativement prudent sur une possible amélioration rapide de l’activité : « Je n'attends pas de vraie reprise avant fin 2011 ». En 2010, il s’attend à « seulement » 250 à 300 commandes d’Airbus. Louis Gallois a aussi évoqué le bouclage du dossier de l’avion militaire A400M ainsi que le très juteux contrat des avions ravitailleurs de l’armée des Etats-Unis, dont il croit qu’Airbus  possède une chance réelle de le décrocher.