Une nouvelle grève des contrôleurs aériens grecs avait été suspendue dimanche après avoir été déclarée illégale, mais elle a été remplacée par une grève du zèle qui a laissé des milliers de passagers dans la galère. Leur grève de 48 heures pour le weekend déclarée illégale, les contrôleurs du ciel grecs ont décidé de faire seulement le strict minimum. Résultat, trois vols internationaux annulés au départ d'Athènes, deux de la low cost easyJet vers Milan et Londres et un de Vueling vers Barcelone, et des retards pour plus de cent vols dans les aéroports grecs. Mais comme d'habitude dans ce cas, les vols vers la Grèce ont également été touchés. Ainsi des centaines de passagers se sont retrouvés bloqués à Roissy – Charles de Gaulle, au moins quatre vols ayant été annulés. Les employés de l'aéroport ont même dû se substituer aux compagnies pour distribuer nourriture et boissons aux passagers laissés en rade – il ne fait pas bon avoir des problèmes en France le dimanche. Ainsi au Terminal 3, les voyageurs vers Rhodes ont attendu pendant 15 heures avant de savoir que leur avion vers Rhodes décollerait finalement lundi matin (selon le site d'ADP), le tour opérateur Thalasso 1 et la compagnie Europe Airpost étant aux abonnés absents. Ils ont été hébergés dans un hôtel proche. Un autre avion vers Rhodes, opéré par Transavaia, est lui parti avec huit heures de retard. Il s'agit du troisième mouvement de grève depuis le début du mois en Grèce. Les deux premiers, de 4 heures chacun, étaient en réponse à un appel à la grève générale pour protester contre la réforme des retraites. Mais ce dernier mouvement était lui directement à l'organisation du ciel, les syndicats exigeant ne plus dépendre de l'aviation civile mais d'un organisme indépendant qui gèrerait les taxes payées par les compagnies aériennes.