Un juge espagnol a ordonné à la compagnie aérienne Spanair de lui fournir toutes les données de son ordinateur central, le crash du vol JK5002 en 2008 pouvant avoir résulté d'un virus informatique. Le McDonnell-Douglas MD82 de Spanair reliant Madrid à la Grande Canarie s'était écrasé au décollage le 20 août 2008, tuant 154 de ses 174 occupants. Les pilotes avaient été mis en cause pour n'avoir pas vérifié la position des flaps avant le décollage, mais l'alarme de mauvaise configuration n'avait pas non plus fonctionné. Selon le quotidien espagnol El Pais, des documents internes de Spanair ont révélé qu'un virus informatique de type "cheval de Troie" était une raison plausible à l'échec de l'ordinateur central de Spanair à détecter le problème d'alarme sur le MD82. Cet ordinateur central enregistre tous les messages de problème technique des avions, trois erreurs successives sur un même élément entrainant automatiquement l'immobilisation de l'appareil. Or le MD82 impliqué dans le crash avait "émis" trois problèmes techniques dans les deux jours précédents, sans que l'ordinateur ne les enregistre. D'où la suspicion qu'un "cheval de Troie" pourrait être à l'origine de cette erreur informatique. Le juge a donc ordonné à Spanair de lui fournir toutes les données de l'ordinateur central dans les jours avant et après le crash. La responsabilité des pilotes, qui avaient omis de vérifier la position des flaps dans leur checklist, n'est cependant pas remise en cause.