La compagnie aérienne Angara Airlines, basée à Irkoutsk, a reçu l’ordre des autorités aériennes russes de suspendre l’ensemble de ses vols réguliers et charters. Selon un communiqué officiel, cette décision fait suite à plusieurs contrôles de sécurité, déclenchés après le crash d’un Antonov An-24 en juillet 2025 dans la région de l’Amour.
L’accident, qui a coûté la vie à 49 personnes, est attribué, selon les premiers éléments, à une combinaison possible d’une erreur humaine, d’un manque de maintenance et d’une défaillance technique. Une inspection réalisée un mois avant le drame avait mis en évidence de graves manquements au sein de la compagnie aérienne locale. Plusieurs avions avaient été immobilisés au sol et des techniciens temporairement interdits d’exercer des travaux.
Les autorités ont relevé que certains dossiers de maintenance présentaient des incohérences et que les standards de sécurité n’étaient pas toujours respectés. Un responsable russe a déclaré : « Ces violations ne peuvent pas être tolérées dans l’aviation civile », soulignant que la protection des passagers est la priorité. Angara Airlines doit prouver sa conformité aux exigences techniques et de maintenance avant tout possible retour dans le ciel russe.
Un secteur confronté aux effets des sanctions occidentales
Au-delà du cas Angara Airlines, l’ensemble de l’aviation civile russe souffre du contexte international depuis l’invasion de l’Ukraine et les sanctions imposées par les États-Unis et l’Union européenne. Privée de pièces détachées, de services de maintenance occidentaux et de nouveaux avions, la Russie rencontre de nombreuses difficultés pour entretenir et renouveler sa flotte commerciale.
Seuls 13 nouveaux appareils russes ont été construits depuis 2022, bien que la flotte reste majoritairement composée d’Airbus et de Boeing acquis avant les sanctions. Les compagnies aériennes russes sont obligées de recourir à des circuits d’importation indirects pour obtenir des composants essentiels, ce qui alourdit les procédures et expose à des limitations techniques et réglementaires. Cette situation accroît la pression sur les standards de sécurité des opérateurs régionaux tels qu’Angara Airlines.
La crise traversée par le transport aérien russe devrait perdurer, alors que la Russie tente de développer ses propres modèles d’avions pour remplacer progressivement sa flotte d’avions occidentaux.
©Angara
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