Les compagnies aériennes réclament 51 millions d’euros à l’Etat. Cette somme correspond au dédommagement de vols tests ainsi qu’au rapatriement des passagers bloqués à l’étranger. Le 3 août, la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) a adressé une lettre à Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie. Elle lui demandait de contribuer aux efforts exceptionnels consentis par les compagnies aériennes en raison du nuage de cendres islandais. La Fnam, qui regroupe des compagnies telles qu’Air France, XL Airways, Aigle Azur, Brit Air… a ainsi estimé que les pertes de ces compagnies dues à l’éruption du volcan islandais sont de 200 millions d’euros. Elle souhaite qu’une partie de ces coûts à hauteur de 51 millions d’euros soit prise en charge par l’Etat. Ils correspondent à des surcoûts exceptionnels : les 32 vols tests pour mesurer l’éventuelle densité du nuage islandais et les 152 vols à vide effectués pour ensuite rapatrier les passagers bloqués à l’étranger. « Sans nous, la gestion de la crise aurait été désastreuse », a affirmé le porte-parole d’une des principales compagnies, qui estime qu’elles ont joué à fond le jeu de la solidarité en allant notamment chercher les Français bloqués à l’étranger. Différentes réunions pour négocier la prise en charge partielle de ces coûts par l’Etat ont déjà eu lieu depuis avril. Sans succès pour le moment. Mais au secrétariat d’Etat des transports, des bruits de couloir affirment « qu’une réponse sera apportée la semaine prochaine ».