Suite à une mutinerie des forces de police qui a déclenché des violences et bloqué le pays jeudi 30 septembre, le président équatorien Rafaêl Correa a décrété l’état d’urgence ce matin, suspendant les droits civiques et fermant ainsi les frontières du pays. Environ 150 membres de l'armée de l'air équatorienne (FAE) ont occupé l'aéroport international de Quito, la capitale équatorienne. Selon l’agence de presse AP, les aéroports de Quito, de Guayaquil et de Manta sont toujours fermés. Pourtant, ce matin le maire de Quito annonçait la réouverture de son aéroport international et la reprise de tous les vols. De son côté, le Quai d'Orsay indique sur sa rubrique Conseils aux Voyageurs que « la situation restant confuse, il est recommandé de différer les déplacements en Equateur. » Les heurts violents font suite au vote par le Congrès d’une loi visant à réduire les primes de tous les fonctionnaires, dont les militaires et les policiers. Les forces de l’ordre ont retenu tout l’après-midi de jeudi le président Correa. Il n’a pu en sortir que le soir grâce à une intervention de l’armée qui aurait fait deux morts, selon la Croix Rouge. Rafael Correa a aussitôt dénoncé un coup d’Etat.