Dès son lancement en janvier 2010, la compagnie ouest africaine basée au Togo, Asky Airlines pensait faire de Dakar (Sénégal) l’un de ses aéroports d’attache. Mais c’était sans compter sur les autorités sénégalaises qui lui refusent encore à ce jour les droits d’atterrissage. Une manière de protéger la future Senegal Airlines? Depuis le mois de janvier dernier, Asky, la nouvelle compagnie aérienne à vocation panafricaine, cherche à obtenir des droits d’atterrissage à Dakar, en vain. Les responsables de l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal, un département qui dépend directement du ministère des Transports aériens, refusent d’accéder à cette demande. Beaucoup y voient la volonté du Sénégal de ne pas mettre des bâtons dans les roues à sa future compagnie nationale qui devrait enfin voir le jour courant 2011. Asky Airlines, qui est détenue à 25% par Ethiopian Airlines, avait au départ prévu une douzaine de vols par semaine à partir de Dakar. Mais les autorités de l’aéronautique au Sénégal n’en veulent pas. Pourtant, en Afrique de l’ouest, elle dessert déjà Ouagadougou, Bamako, Banjul, Accra, Cotonou, Niamey, Freetown et Conakry, en plus d’Abidjan. Au total, c’est plus de vingt destinations en Afrique qui sont couvertes par la compagnie basée à Lomé (Togo) et ses Boeing 737-700 de dernière génération. Lancée en novembre 2009 par le ministre des Transports et fils du président sénégalais Karim Wade, Senegal Airlines peine, elle, à décoller. Appelée à succéder à la défunte compagnie nationale Air Senegal International, elle devrait desservir en priorité la sous-région. Selon le journal sénégalais, Le Quotidien, les autorités de l'aéronautique sénégalaises voient d'un mauvais œil la concurrence d'Asky qui espère devenir le premier transporteur régional en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Pour Le Quotidien, c’est là la raison pour laquelle Asky Airlines ne peut toujours pas atterrir à Dakar.