Soucieux de préserver la vie privée et l’intimité des passagers, l’aéroport d’Ottawa au Canada teste  depuis septembre un scanner asexué. Avec ce type de scanner, les images retransmettent une image minimaliste de la personne scannée par des ondes électromagnétiques. Les parties sexuelles ou les seins sont gommées grâce à un logiciel. Si une anomalie est détectée par le scanner, un rectangle de couleur sur la partie suspecte l’indique à l’opérateur. Le Canada veut ainsi démontrer qu’il est possible d’allier vie privée et sécurité. Il ne s’agit pas de remplacer les scanners déjà en place, mais d’y intégrer un nouveau logiciel. «  Si ce nouveau logiciel atteint les objectifs de sûreté élevés tout en éliminant les craintes liées à la vie privée, on va le considérer attentivement », a confié Mathieu Larocque, porte-parole de l'ACSTA, l'agence chargée de la sécurité dans les aéroports canadiens. Le ministre fédéral des Transports, John Baird, a annoncé en début d’année, l'implantation à court terme de 44 scanners, coûtant 250 000 $ chacun dans les aéroports canadiens. Mais la Commissaire à la protection de la vie privée avait alors fait part de ses inquiétudes sur la violation de la vie privée des passagers.