Le rapport de mission sur la sécurité à bord des vols Air France, qui avait été lancé suite au crash du Rio-Paris, sera finalement remis en janvier au lieu de l’être à la fin de cette année, comme prévu initialement. Ce rapport sur la sécurité à bord des vols Air France conditionnera sans doute l’inculpation ou non d’Air France par Sylvia Zimmermann, la juge d’instruction chargée de l’enquête judiciaire pour le crash de l’AF447, s’il se révèle que des défaillances en la matière sont réalité. En outre, le rapport, mené par 8 experts indépendants, ambitionne de donner "des pistes devant constituer des axes d'amélioration de la sécurité des vols, priorité absolue d'Air France". D’après un porte-parole d’Air France, ce retard d’un mois doit permettre de « donner à la mission externe le temps nécessaire à la finalisation de son rapport ». Il rajoute qu’Air France « attend de ce rapport des recommandations constructives, sans complaisance, qui contribueront à porter la sécurité des vols de la compagnie au plus haut niveau des standards de l’industrie". Cette annonce intervient alors que le syndicat Alter a dénoncé Air France il y a quelques jours d’avoir fait voler un Boeing 747 alors que la sécurité du vol n’était pas totalement assurée en raison d’une maintenance (des couches de peinture sur une porte) « qui pouvait ne pas être conforme aux spécifications de Boeing ». L’agence européenne de la sécurité avait finalement émis un avis favorable. Rappelons aussi que le jeune syndicat Alter, créé à la disparition d’Air Inter, a été le premier avec d’autres syndicats minoritaires d’Air  France à réclamer davantage de transparence dans la sécurité de la compagnie après le crash de l’AF447 qui a fait 228 morts. Il réclamait par exemple que les différents syndicats puissent siéger dans des missions d’audit après le crash de l’AF447 ou d’avoir accès aux Air Safety Report (ASR), rapports d’incidents des pilotes à l’issue de leur vol.