Wolfgang Mayrhuber, le patron de Lufthansa s’est indigné que les employés d’Austrian Airlines, sa filiale, puisse réclamer 2 % de hausse de salaire alors que cette compagnie perd encore de l’argent. « Nous perdons environ 180 000 euros par jour (...). Il faut d'abord tarir cette source de perte, et le groupe ne peut pas accepter qu'une entreprise qui accuse des pertes, fasse aussi un effort au niveau des salaires », a dénoncé Wolfgang Mayrhuber, le patron de Lufthansa qui doit quitter son poste avant 2011. Les 2 600 salariés réclament en effet une hausse de 2 % de leur salaire, correspondant à une indexation sur l’inflation. Ils menacent de faire grève si leurs revendications restent lettre morte. Austrian Airlines est rentré dans le giron de Lufthansa en septembre de l’année dernière. Cette dernière s’est engagée à la rendre bénéficiaire d’ici l’année prochaine. D’ores et déjà, la restructuration engagée a amené des résultats prometteurs (grâce à un plan d’économies en cours). « Nous pouvons nous réjouir des progrès », a fait valoir le patron de Lufthansa, mettant l’accent sur la route à tenir, notamment de la direction d’Austrian Airlines, qui « doit faire attention de ne pas subitement mettre en jeu ce qu'elle a atteint ». Le prochain patron de la filiale autrichienne, Thierry Antinori, un Français de 49 ans a d’ores et déjà été interpellé par le coup de gueule du président de  la maison mère. Il devra « accélérer les choses », a précisé le grand manitou. Le dernier plan d’économies, qui se finit à la fin de cette année prévoit la suppression de 500 emplois. Au total, 3 000 postes auront disparus en trois ans. Un effectif qui se porte à 6 000 salariés aujourd’hui . Thierry Antinori prendra ses nouvelles fonctions le 1er avril 2011 - ce n’est pas une blague – grâce à  « son savoir-faire exceptionnel en matière de restructuration », indiquait la compagnie fin novembre de cette année.