L'approche de Noël semble donner des ailes aux revendications des salariés de l'aviation, et des menaces de grève sont brandies du Brésil au Panama en passant par le Japon – et bien sûr en France. La grève entamée hier par des agents de sécurité à Marseille s'est terminée dans la journée, les grévistes obtenant une augmentation de salaire de 3% et une prime de 100 euros pour les employés réquisitionnés. Les agents ont repris le travail sous protection policière, au cas où les passagers qui avaient vu leur avion partir à vide laissent échapper leur colère. Dernière menace en date après deux mois de négociations infructueuses, celle des syndicats de pilotes et de personnel navigant au Brésil, qui menacent d'arrêter le travail dès jeudi si leurs salaires ne sont pas augmentés au dessus du niveau de l'inflation. Une exigence d'autant plus forte que les compagnies aériennes du pays ont engrangé des bénéfices record cette année. Au Panama, ce sont 1400 employés de la compagnie Copa Airlines qui menacent d'arrêter le travail aujourd'hui, après le licenciement "sans cause" de 14 d'entre eux et des difficultés de travail grandissantes. Pas de revendication salariale ici, seulement les conditions de travail de nuit. Les hôtesses de LAN Airlines se sont elles mises en grève hier, bloquant de nombreux vols à l'aéroport Jorge Newbery de Buenos Aires. Les perturbations menacent désormais de s'étendre à l'aéroport international Ezeiza, le plus grand d'Argentine. Mais le pire a été évité à la dernière minute vendredi au Japon, où deux syndicats d'All Nippon Airways avaient prévu une grève de 24 heures qui aurait conduit à l'annulation de plus de 160 vols domestiques. Là aussi, les revendications portaient sur les salaires et les conditions de travail. Et l'on ne saurait parler grève dans le transport aérien sans citer British Airways, dont les personnels de cabine viennent de commencer à voter pour savoir s'ils feront grève en janvier 2011…