Que se passe-t-il dans les aéroports français ? Roissy Charles de Gaulle a déjà eu l’honneur insigne en 2010 de se faire classer comme le pire des aéroports du monde dans le Guide to Sleeping in Airports : « toilettes sales, senteurs d’urine », « mauvais management… désorganisation », « personnel impoli, arrogant ». Mais c’est vrai, direz-vous, les témoignages ne valent que par ceux d’internautes volontaires genre sac à dos, et non par un sondage des plus rigoureux sur une population représentative. Puis, il y a eu la pagaille des fêtes de Noël suite aux intempéries neigeuses. Les critiques se sont faits acerbes sur le manque d’information et la pénurie de glycol mal gérée par Aéroports de Paris selon Pierre-Henri Gourgeon, président d’Air France. Mais c’est vrai, direz-vous, c’était un épisode comme rarement vu, et la pagaille s’est illustrée un peu partout en Europe. Il y a aussi les bagages en souffrance. Le 28 décembre, 25 000 bagages attendaient de retrouver leurs propriétaires, encore 1000 le 4 janvier et certains passagers déclarent encore le 7 janvier attendre de les récupérer, plus de deux semaines après les avoir perdus si ce n’est trois semaines. C’est vrai reconnaît Air France, mais on avance en guise d’explication une situation de paralysie aérienne exceptionnelle. Et enfin, il y a ces journalistes d’Envoyé Spécial, qui se sont amusés –drôle d’idées en période de menaces terroristes direz-vous – de faire pénétrer une arme de poing calibre 9 mm dans des bagages à mains, mettant en lumière de cruelles failles dans le système de contrôle aéroportuaire français. « Ca m’est aussi arrivé donc c’est possible», disent certains sur des forums. « Les autorités doivent nous donner les moyens de travailler et surtout embaucher du personnel », se défend l’intersyndicale de l’aéroport de Marseille qui reproche à cette émission de les faire « passer pour du personnel qui ne prend pas au sérieux sa mission, alors que c’est faux ». « Trop à la recherche du sensationnel », dénoncent certains internautes tout comme le syndicat des entreprises de sûreté aéroportuaire (SESA). A quand la fin de la débâcle ?