Le groupe aérien Air France – KLM a indiqué lundi qu'il pourrait demander des indemnités à Aéroports de Paris si la responsabilité de ce dernier était prouvée dans la pagaille de Noël, qui avait vu les chutes de neige paralyser Roissy. A 48 heures de la remise du rapport d'inspection commandé par le ministère des transports, le groupe a déclaré que si les conclusions établissaient des "responsabilités objectives" d'ADP dans les annulations, il pourrait alors demander des indemnisations en vue d'effacer "une partie des coûts supplémentaires" dont le gestionnaire des aéroports parisiens aurait été responsable. Histoire ne pas faire monter la sauce, Air France – KLM parle toutefois de négociations, et insiste que le fait que l'essentiel est que des conclusions soit tirées de cette crise afin que les  clients "soient moins pénalisés à l'avenir dans ce genre de situation". Le glycol, ou plutôt la menace de pénurie du produit dégivrant, est bien sûr au centre de la polémique, qui a déjà vu le patron du groupe franco-néerlandais Pierre-Henri Gourgeon faire porter la responsabilité des centaines d'annulations de vol sur ADP. Les deux compagnies de l'alliance SkyTeam ont chiffré les pertes de cette période à 70 millions d'euros, avec près de 3800 vols annulés, et à l'instar des autres compagnies aériennes n'entendent pas supporter seules ce coût. De son côté, le PDG d'Aéroports de Paris a déclaré attendre sereinement le rapport ministériel. Répondant aux attaques des compagnies, Pierre Graff avait affirmé la semaine dernière que le manque de glycol n'était pas à l'origine des annulations.