A deux jours de la table ronde sur la pagaille de Noël qui doit réunir autour de la ministre des Transports les principaux intervenants à de Roissy, Aéroports de Paris (ADP) reçoit le soutien et les remerciements de plusieurs compagnies aériennes, Lufthansa et Air Canada en tête. Jusqu’ici, on avait plutôt entendu des critiques, ADP étant mis en cause dans la gestion des intempéries qui ont touché l’Ile-de-France fin décembre 2010 et contraint plus de 2.000 personnes à dormir à Roissy le 23 décembre. Mais force est de constater que toutes les compagnies aériennes ne veulent pas voir le gestionnaire pendu haut et court. Certaines ont même tenu à le remercier via des lettres, dont l'AFP a eu copie. Dans un courrier daté du 6 janvier, le directeur général France et Europe du sud d'Air Canada, François Choquette, fait notamment la comparaison avec Heathrow et Francfort qui ont du fermer plusieurs jours suite aux importantes chutes de neige, alors que dans le même temps, Roissy restait ouvert. Même son de cloche chez Lufthansa, qui, dans une lettre du 21 décembre -soit avant la deuxième vague d'intempéries- remercie ADP pour son « formidable travail ». Un constat partagé par l'Airlines Opérators Comity Paris (AOCP) qui regroupe toutes les compagnies présentes à Orly sauf Air France, dans sa lettre du 4 janvier. Ces soutiens devraient permettre à ADP de pouvoir mieux se défendre, jeudi 13 janvier, au cours de la réunion autour de Nathalie Kosciusco-Morizet de tous les acteurs ayant eu à gérer le transport aérien pendant cette période. En effet, jusqu’ici Pierre Graff, le PDG d’ADP, semblait bien seul face aux attaques de nombreuses compagnies, qui lui reprochaient, entre autres, la pénurie de glycol. En début de semaine, le groupe Air France – KLM a d’ailleurs indiqué qu’il pourrait demander des indemnités à Aéroports de Paris si la responsabilité de ce dernier était prouvée.