Ryanair abuse, a estimé Bárbara María Córdoba, une femme juge espagnole du tribunal de commerce de Barcelone, vendredi 14 janvier. La low cost abuse quand elle fait payer 40 euros – le prix d’un billet moyen chez Ryanair- tous les passagers qui se présentent à l’aéroport sans avoir au préalable, imprimé à domicile leur carte d’embarquement. Cette tâche incombe au transporteur, a jugé le tribunal. La faire facturer est donc considérée comme une clause « nulle » et « abusive ». Ce n’est pas la première fois que les instances judiciaires catalanes se distinguent en égratignant les pratiques commerciales des low cost. Ainsi, en octobre dernier, l’agence catalane de la consommation (ACC) de la Generalitat avait condamné outre Ryanair, les Clickair, easyJet, Transavia et Vueling à 150 000 euros d’amende, pour clauses abusives aux dépens des passagers. Ventes de billets à des prix supérieurs à ceux annoncés, frais de paiement sur la carte de crédit alors qu’il n’existe pas d’autres moyens de paiement, présélection de la clause d’assurance alors qu’elle devrait rester optionnelle. Mais il est vrai que pour rentabiliser un billet qui coûte aussi cher, voire moins cher, qu’une impression papier d’une carte d’embarquement, il faut bien se rattraper sur d’autres prestations. Et là, cela va sans dire, le culot et l’imagination appartiennent davantage aux compagnies low cost.